Les Polymères
Passion Plastiques/Polymères pour les Gens. Pourquoi?
<(0)> Parce qu'ils sont légers...
Parce qu'ils sont souples...
Parce qu'ils sont résistant...
Parce qu'ils sont forts ...
Parce qu'ils sont un concentré d'énergie ...
Parce qu'ils sont dans la nature du vivant ...
Parce c'est tout un art de les formuler et de les mettre en forme...
<(oo)> Parce qu'ils permettent de réaliser l'impossible...
Vous êtes-vous déjà sérieusement posé la question de ce que vous feriez sans les plastiques ?
Les polymères:
Ce sont des assemblages de petites molécules (monomères) par des liaisons covalentes en passant par des tailles intermédiaires (oligomères) pour former de longues chaines (macromolécules). Le plus connus sont communément appelés « plastiques », en fait plus précisément des thermoplastiques. Comme vous allez peut-être le découvrir ci-dessous il en existe de nombreuses variétés formés naturellement ou synthétisés a partir de matières premières principalement organiques sous des conditions bien contrôlées. Leur compréhension est largement attribuée à Flory et Carothers..
Les
élastomères:
Ils sont plus connus sous le nom de caoutchoucs.
Après
l’usage du latex coagulé de l’Hévéa par les
civilisations d’Amérique centrale, les
européens l’on
utilise de façon brute pendant plus d’un siècle. Les
élastomères
sont les premiers polymères à avoir été inventés
grâce à la recherche et la découverte
du phénomène
de vulcanisation par Charles Goodyear en 1839 qui permit son
emploi dans les pneumatiques. Les premiers
caoutchoucs synthétiques furent développés
par Fritz
Hoffman (1909) puis par le procédé Buna (1914-18) à base de
polybutadiène.
Ce sont des macromolécules dont
la densité de réticulation est moins grande que
les thermodurcissables leur conférant ainsi des
propriétés élastiques. On y
retrouve les EPDM, NBR, …,
et aussi
certains polyuréthanes et
silicones (inorganique).
Les thermodurcissables*:
Ce sont les premiers à avoir été synthétisés par
Bayer (1872) et identifiés en
tant que polymères par Baekeland
(1909) d’où le nom de « Bakélite » (Phénoplaste, photo
disque ci-dessous).
Ils sont constitués de mélanges
de monomères monofonctionnels et polyfonctionnels
formant un réseau 3D qui soude les différentes
chaines entre elles les rendant
ainsi plus ou
moins dures. Elles ne fondent pas sous l’action de chaleur.
Le
plus souvent faut ajouter de la chaleur pour
leur donner leurs propriétés
finales. On y retrouve les
aminoplastes
(« mélamines »,…), les époxydes*
(« epoxy »), les
polyesters* insaturés, les polyuréthanes
réticulés*, les alkydes*, et les plastiques
traditionnels
(PE, PP,…) réticulés par différents procédés..
Les thermoplastiques*:
Ce sont les derniers à avoir été synthétisés mais détiennent la plus grande part des applications. Notamment le polystyrène* par Staudinger(1930), le PVC (1931), les polyoléfines dont le polyéthylène (1937), les polyamides dont le nylon par Carothers (1937-1939), les polyesters saturés* par Dickson et Whinfield (1941). Contrairement, aux précédents ils fondent sous l’action de la chaleur. Depuis ces plastiques sont devenus des commodités. D’autres polymères plus techniques avec des propriétés incomparables ont été développés ensuite comme les polymères fluorés,phénylènes, sulfonés, imides… Après les avoir mis en forme il faut les refroidir.
Les thermoplastiques élastomères
(TPE):
Ce sont mélanges entre thermoplastiques et
élastomères vulcanises dynamiquement. Cela leurs confèrent des
propriétés
hybrides. Ils sont souples et ont le touché des élastomères mais
peuvent être transformés à volonté comme les plastiques.
Is sont chaud et doux, absorbent les chocs, ils peuvent être colorés, et surmoulés sur leur support en plastique de commodité.
Les bio polymères*:
Ce
sont les premiers à avoir été
utilisés industriellement et les derniers à être
reconnus comme polymères et certains ont encore
de nos jours des structures
seulement partiellement
comprises. Alors que les marchés des premières
catégories
sont matures après plus d’un siècle d’industrialisation, le
marché
de ces derniers ont une croissance à deux
chiffres grâce à une transition vers
une économie
et une croissance durable, et une transition des ressources
fossiles vers des ressources renouvelables.
Ceux-ci font de nos jours l’objet
de recherches
actives.
On peut considérer que la ligno-cellulose fut
le
premier bio polymère utilisé dans l’histoire de
l’humanité dans la construction
ou
la fabrication d’objets utilitaires en bois. Puis vint les fibres
végétales
(lin,…) et des produits plus raffinés à partir
de la cellulose notamment dans
l’habillement grâce au coton. Puis leurs
premières fonctionnalisations
(celluloïd 1869, exemple
d'application courante: les emballages du fleuriste). Et enfin le
caoutchouc (1839) à partir de la sève de l’Hévéa
largement remplacé par les élastomères de
synthèse issus de matières premières
fossiles
depuis les années 50.
D’autres polymères extraits de substances
naturelles
comme la kératine, la caséine, et autres
protéines, chitosan, et
polysaccharides ont été utilisés
après modification et formulation dans des
applications
variées.
Dans le domaine de la nourriture les bio
polymères
naturels et traditionnels les plus importants
industriellement sont les agents
gélifiants comme la gélatine ou les pectines ou
texturant comme les amidons.
Puis ont été introduits des
dérivés cellulosiques. Finalement, sont arrivés sur
le
marché des d’autres gélifiants comme les extraits d’algues du
type
agar-agar.
Des techniques d’élevages bactériens
produisant
directement des bio polymères du type PHA ou PHB
ont été mis en œuvre ou
plantation de variétés de plantes produisant ces
polymères.
La gamme des bio polymères s’est étendue
avec
l’utilisation des bio raffineries par craquage
et fonctionnalisation de
produits ligno-cellulosiques,
d’huiles végétales ou de graisses animales, ou
transformation
de l’amidon. Des techniques de fermentations d’amidon ou de
sucre avec des variétés spécifiques de levures
pour produire les monomères
nécessaires pour la synthèse de
bio plastiques. Les PLA, Polycaprolactones,
polybutylene succinate, bio PE, …, sont issus de
la polycondensation de
ceux-ci. Ils peuvent être
considère comme 100% bio car aucun atome de carbone
fossile n’entre dans leur composition. D’autres
approchent ont créé des
« bioplastiques »
hybrides par synthèse entre molécules 100% bio et
molécules de synthèses avec du carbone fossile
ou mélange d’amidons modifiés ou ligno-cellulose
d’origines variées avec des plastiques
traditionnels.
Les moins reconnus d’entre eux n’ont pas
de
propriétés mécaniques mais sont cela même qui
font l’identité de chaque être
vivant : ADN, ARN, protéines.
NB : Tous les bio polymères ou bio
plastiques
ne sont pas biodégradables ou compostables. Les
bio polymères ne sont pas forcément
bio compatibles ou bio résorbables.
Le cas des plastiques oxo-dégradable ou parfois appelés oxo-biodégradables, sont généralement des plastiques de commodité du type PE auquels sont mélangés des additifs pro-oxidant qui créent des radicaux libres accélérant la dégradation de ces plastiques sous l'actions des UV. La décomposition est toutefois lente et l'innocuité envers les etre vivants polycellulaires des débris de décomposition engendrés n'a pas encore (1/09/2015) été démontrée. Toutefois ces additifs rendent ces plastiques non recyclable.
Brevet
EP08155235.8: "Polymers produced from polyfunctional alcohols and
processes for processing such polymers"
Leurs applications*:
Vous
ne les voyez plus mais vous ne
feriez plus rien sans eux. Grace à leurs propriétés
très variées et leurs associations ils sont
dans les objets les plus
courants et les plus sophistiqués et
technologiquement avancés.
Leurs atouts:
Parce qu’ils ont des propriétés mécaniques exceptionnelles par rapport à leur densité, parce qu’ils sont faciles à mettre en forme, parce que leurs propriétés sont façonnables par mélanges ou fonctionnalisation, parce qu’ils sont exceptionnellement durables ils ont détrôné nombre de matières traditionnelles. Et ce n’est pas fini. Ils sont écologiquement incomparables(1) par le coût énergétique de leur transformation (à une température 10 fois moins élevée que le verre ou l’acier) et par leur légèreté ils minimisent l’emprunte carbone. L’inconvénient c’est qu’ils sont trop bon marché compte tenu de ces atouts et sont donc utilisés, usés, abusés et disposés n’importe comment.
(1) Une étude faite en 2013 par Franklin associates (http://plastics.americanchemistry.com/Education-Resources/Publications/Impact-of-Plastics-Packaging.pdf) a montré que, en Amérique du Nord, remplacer les emballages plastiques par des alternatives sans plastique demanderait:
- 4,5 fois plus de matériau en poids
- 80% plus d'energie pour leur production
- un accroissement de 130% des effets potentiels sur le réchauffement climatique.
Une étude faite pour l'Europe en 2010 a donné des résultats comparables:
http://www.plasticseurope.org/documents/document/20111107113205-e_ghg_packaging_denkstatt_vers_1_1.pdf
As well as a Product Manager from Platts, London, do you agree with the following statement ? :
« The price to performance ratio of "commodity" plastics has been too low compared to the one of traditional materials leading to a waste of resources, to an overheating economy, and to environmental issues.
Since marketers and consumers cannot possibly be reasonable may their prices remain high in order to develop better designed end products that are more valuable and sells because they are not cheaper but because they are more useful, or they could last longer, be more reusable, or more recyclable. » , Author of this site, 6/05/2015
Codes de recyclage* :
1- PET, Polyéthylène téréphtalate, bien connu pour les bouteilles de sodas.
2- HDPE, polyéthylène haute densité, bien connu pour les bouteilles de lait.
3- PVC, polychlorure de vinyl, bien connu pour les fenêtres et tubes dans le BTP et tuyaux d’arrosages.
4- LDPE, polyéthylène basse densité, bien connu pour les films et anciens sacs plastiques.
5- PP,
polypropylène, bien connu pour les flacons de
détergents.
6- PS, polystyrène,
bien connu pour les isolants, barquettes de nourriture en mousse et
pour la vaisselle (gobelets, assiettes, couverts)
jetables.
7- Autres
Infos pratiques:
Dans le cadre de mon embauche 50% de mon salaire pourra etre pris en compte par le Crédit Impôt Recherche 2015.
Responsable innovation et R&D en recherche d'emploi.
L’auteur est ni un consultant ni un autoentrpreneur . Il est ingénieur chimiste, inventeur, et a un PhD en science et ingénierie des polymères (plasturgie) avec une expérience internationale dans le développement de produits, tests et procédés innovants. Grace à une approche holistique (concept, synthèse, formulation, procédé, propriété, performance, fonction, produit) il a obtenu d’excellents résultats.
* Ci-dessus correspond à une expérience directe.
« Ils l’ont fait parce qu’ils ne savaient pas que c’était impossible», M. Twain